L’histoire
C’est un petit homme occupé à son petit travail de toutes ses petites forces. Du coin de l’œil, il surveille son petit petit-déjeuner qui l’attend. Mais voilà que les mouches y tournent autour et vlan ! D’un seul coup, il en abat sept.
Sept d’un coup ! Emerveillé par son exploit, le bonhomme plante tout là et s’en va parcourir le monde. Monstres et géants, rois et soldats, qui pourrait désormais lui résister ?
Être le petit ou être le grand, être faible ou d’une force sans limite… Et si tout n’était, finalement, qu’une affaire de conviction ?
Première version
Ce théâtre d’ombres a d’abord été créé en mai 2017 à la Montagne Magique à Bruxelles, pour l’opération « J’aime lire dès la maternelle » du Centre de Littérature de la Jeunesse de Bruxelles. La thématique en était : le pouvoir.
Quatre axes permettaient d’y aborder ce thème :
- de grands contrastes d’échelle (des mouches aux géants), très évocateurs;
- la dimension sociale, passant d’un « petit » tailleur au trône;
- le thème central de l’histoire qui est, selon nous, celui de la confiance en soi;
- l’épreuve finale, qui consiste pour le tailleur, vainqueur de géants, à convaincre la princesse de son mérite. Or, celle-ci refuse tout net : elle n’épousera pas un tailleur. Ce motif, présent dans toutes les versions traditionnelles, met à mal l’idée sucrée que l’on se fait des contes.
Cette première version a été présentée par Ludwine Deblon de mai à juin 2017 devant quelque 2000 enfants.
Depuis lors, elle a pu être remis sur le métier, grâce à une aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Nouvelle version
Il y a désormais deux conteuses-marionnettistes au lieu d’une , Roxane Ca’Zorzi ayant rejoint le projet. Son influence se fera sentir, notamment, par l’usage de masques pour renforcer les silhouettes des géants, et par un nouveau regard sur le personnage de la princesse. Et par un grain de folie supplémentaire !
Le nouveau « Petit Tailleur » s’adressera à un public plus large, familial, à partir de 5 ans. La durée prévue sera de 50 minutes environ. Sa sortie est prévue pour l’automne 2018.
Salles, jauge
Le spectacle a été conçu pour être joué en salle équipée, avec occultation complète.Le décor demande un espace scénique de 4x4m, avec une hauteur sous plafond de 3m.
S’il exclut, dès lors, les représentations dans les petites bibliothèques, il permet par contre les grandes jauges.
Galerie photos
Aides et collaborations :
- à l’écriture : Lormelle Merdrignac
- à la scénographie : Maurice Vanden Broeck
- à la régie lumière : Axel Caufriez et Nicolas Kluge
- au travail du rythme et au bodhran : Marie-Catherine Gilles
- à la photographie : Marie-Catherine Gilles
- regard extérieur : Angelika Bohn
Résidences d’artistes :
- Centre Sportif et Culturel Pôle Nord (ville de Bruxelles)
- Chiny, cité des Contes
- Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek
- Service de la Culture de la Commune d’Ixelles
Aide à la création de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CIAS).
Bibliographie
La plupart des livres présentant ce conte traditionnel en donnent en fait la version – composite – des frères Grimm :
Jacob et Wilhelm GRIMM, Contes pour les Enfants et la Maison, Édités et traduits par Natacha Rimasson-Fertin, Editions Corti Domaine Merveilleux (2009).
Le thème du petit tailleur/cordonnier/tisserand se décline cependant en de nombreuses variantes. Il correspond au conte type « T1640 », « Lucky Accidents » :
H.J. UTHER, The Types of International Folkstales, part II, p. 342-3, Helsinki, 2004.
La version choisie ici est celle de Souabe :
Dr Ernst MEIER, Deutsche Wolksmärchen aus Schwaben, Stuttgart, 1852.
Signalons aussi :
- En Russie :
AFANASSIEV, Les contes populaires russes, Editions Maisonneuve et Larose, Paris, 1992, contes n°170 et 287 - En Allemagne :
Ludwig BECHSTEIN, Le Livre des Contes, Ed. José Corti, Paris, 2010, conte n°14 - En France et en Europe :
Emmanuel COSQUIN, Contes, Edition établie par Nicole Belmont, Ed. Philippe Picquier, Arles, 2003 : contes n°8 et 25 et notes, p. 102-111 et 281-285 - Au Tibet :
Patrick CARRE, Cornes de Lièvre et plume de Tortue, Seuil, Parsi, 1997, p.186 et sv.